Cloud computing: l’avenir de l’informatique ?

Depuis quelques années, les services de stockages et de calcul en ligne connaissent une popularité grandissante aussi bien auprès des entreprises que des particuliers. Le cloud permet d’accéder à des ressources informatiques sans précédent. Revers de la médaille: bénéfices et risques se partagent l’adoption unanime et sans équivoque de cette évolution.

Qu’est-ce que le cloud computing ?

Le cloud computing, littéralement informatique dans les nuages, désigne l'utilisation de serveurs distants (en général accessibles par Internet) pour traiter ou stocker l'information.

L'intérêt du cloud computing est de pouvoir travailler sur un même document depuis plusieurs postes de travail (plusieurs personnes ou un nomade en déplacement) de natures diverses (ordinateur portable ou fixe, tablette voire smartphone).

Pour le NIST: “Le cloud computing est une nouvelle façon de délivrer les ressources informatiques, et non une nouvelle technologie“.


cloud computing

Bénéfices VS risques du cloud computing (liste non exhaustive)

Pour chaque évolution, il est important de déterminer aussi bien les bénéfices que les risques de cette ressource pour en avoir une meilleure approche.

    Les bénéfices:
  • rapidité
  • coût moindre
  • flexibilité et disponibilité des ressources sans limites géographiques
  • absence de gestion des mises à jour de l’infrastructure informatique distante

    Les risques:
  • sécurité (vols ou pertes de données)
  • dépendance vis-à-vis d'un prestataire
  • fiabilité et perte de contrôle total des données
  • saisie des serveurs *

Steve Wozniak, le cofondateur d'Apple, manifestait son inquiétude vis-à-vis du nuage informatique durant l’été 2012 en ces termes : "avec le nuage, rien ne vous appartient."

L’impact pour l’utilisateur

Pour l’utilisateur le gain est plutôt évident. Il n'a plus à se préoccuper du fonctionnement de l’infrastructure informatique.Surtout que la flexibilité et la souplesse de l'offre lui permet de disposer de la puissance informatique qu'il souhaite au moment où il le souhaite, et ce sans aucun coût supplémentaire.

Cependant, l'utilisateur n'est plus propriétaire que des données qui y sont hébergées et non des applications ou de l’architecture qui permet leur utilisation ou leur hébergement.

L’adoption des différentes solutions de cloud computing se fait progressivement en entreprise, mais est déjà bien intégrée auprès des particuliers qui grâce à leurs différents terminaux (PC, téléphone mobile, tablette, etc.) peuvent accéder à distance à toutes leurs informations (musique, jeux, photos, carnet d’adresses…). Un identifiant et un mot de passe uniques permettent de se connecter au service à distance.
Amazon, Microsoft, Google, Apple et Dropbox se battent pour stocker les photos, musiques et autres données personnelles du grand public.


infrastructure informatique distante

L’importance d’un cadre juridique strict

Sachant que l’informatique sans risque n’existe pas et que pour éviter tous risques ou dérives liés au cloud computing, il est capital de bien saisir les obligations et garanties du prestataire informatique externalisé, notamment les risques juridiques ayant trait à la disponibilité, à la conformité légale, à la confidentialité ou encore à la sécurité des données confiées au Nuage.

Fin juin 2012, la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) a publié des recommandations pratiques destinées aux entreprises françaises qui souhaiteraient avoir recours à des prestations de cloud…

Conclusion

Pour une entreprise, le choix de confier ses données à l’extérieur doit reposer sur l’assurance d’avoir une fiabilité et une sécurité optimale dans leur accès, depuis n’importe quel endroit et à n’importe quel moment.

La plupart du temps, le cloud computing permet certes d’être plus efficace et performant dans son cœur de métier, mais pas au détriment de la sécurité et de la confidentialité des données.

Quant aux particuliers, ils se sont emparés du cloud computing comme s’il s’agissait d’une évidence et continuent d’en développer les usages au travers d’une utilisation multicanal quotidienne.

Mais, il est encore trop tôt pour affirmer de l'avenir précis de cette évolution dans les usages de la technologie.

Et, si vous avez une question ou besoin d'un conseil, n'hésitez pas à me contacter.


* En janvier 2012, la fermeture de MegaUpload a démontré qu'un prestataire peut ne pas avoir le total contrôle des données. La fermeture judiciaire du site de partage a eu des conséquences néfastes pour les sous-traitants comme les utilisateurs…

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